vendredi 1 octobre 2021

Trouble attentionnel : démêler le vrai du faux

 


Qu’est-ce que c’est ? 📍

 

Le trouble attentionnel se présente sous trois formes : inattention (TDA), hyperactivité/impulsivité (TDAH)  ou forme combinée des deux (TDAH mixte).

Avant l’âge de 5 ans, c’est souvent la forme « hyper activité » qui sera repérée puisque moins bien tolérée par l’école et l’entourage. Ce sont des bébés « difficiles », « montés sur ressort » et pouvant se mettre en danger, nécessitant une surveillance constante. A l’âge scolaire, un enfant avec TDA(H) est souvent perturbé par des distracteurs, parlant de « brouillard mental », empêchant de se décider et de formuler des objectifs. D’une façon générale, l’enfant inattentif ne peut se concentrer sur une tâche, ni même sur un jeu. Lors d’une discussion, il perd le fil de son discours.

Dans la vie quotidienne cela peut se traduire par des oublis fréquents, une lenteur pour effectuer les tâches ainsi qu’une désorganisation de son activité. La régulation émotionnelle est également très difficile et disproportionnée.

A savoir, ce diagnostic va évoluer dans le temps. A l’adolescence, 50% des enfants diagnostiqués hyperactif ne le seront plus, ou en tout cas ne présenteront plus assez de caractéristiques pour rester dans le seuil déficitaire. 40% perdent de leur impulsivité et 20% de leur inattention.

 

Pourquoi en parle-t-on autant ? 👪

 

Le TDAH est le plus diagnostiqué de tous les troubles durant l’enfance. Pour autant, la fréquence de ce trouble est estimée aux environs de 2 à 4 %. A titre de comparaison, la prévalence pour une dyslexie est de 5 à 8 % et de 3 à 7 % pour une dyscalculie non isolée (c’est-à-dire associée à un autre trouble DYS).

En classe, il est facile de rejeter la faute sur un défaut de concentration car l’attention va être considérée comme une « super-fonction ». Dans les apprentissages elle est constamment présente puisqu’elle nous sert à contrôler et réaliser tous les comportements dirigés vers ce but. Grossièrement, parler d’un problème de concentration c’est aussi générique et banal que de parler d’un problème de confiance en soi. Nous connaissons tous des baisses de vigilance au cours de la journée. Celle-ci sont normales et n’interfèrent pas constamment et sévèrement avec notre quotidien. Ces propos sont donc à prendre avec la plus grande des précautions. 


Quels sont les pistes à explorer avant le diagnostic final ? 🔍

 

Dans le milieu professionnel, nous parlons de diagnostic différentiel, c’est-à-dire analyser toutes les autres pistes possibles pouvant expliquer une faiblesse attentionnelle, en voici quelques exemples :

 

-      L’âge de l’enfant : les exigences en terme de concentration ne seront pas les mêmes.

-     La présence ou non d’autres troubles (DYS, sensoriels) pouvant entrainer une fatigabilité. En situation de DYS, c’est bien souvent la situation de double tâche qui va poser problème.  

-      Temps consacré aux écrans

-       Trouble du regard (à vérifier auprès d’un orthoptiste)

-      Intérêt pour l’école, milieu scolaire (classe nombreuse, agitée avec de fréquents débordements)

-       Fragilité psychologique, anxiété, situation d’harcèlement scolaire

-       Dépression

-       PTSD (stress post traumatique).

-       Haut Potentiel Intellectuel

-      Apnée du sommeil, insomnies... 

 

Le diagnostic d’un trouble attentionnel nécessite une observation de longue durée par plusieurs intervenants, dans des circonstances variées. Le diagnostic final est posé par un médecin (neuropédiatre, neurologue, pédiatre, psychiatre), sur une base clinique d’observation et de recueil des données de la part des parents ou tiers. Passer un bilan attentionnel neuropsychologique n’est donc pas obligatoire pour diagnostiquer un TDAH mais il reste utile pour le diagnostic différentiel et informer du fonctionnement des autres fonctions intellectuelles.

Dans certains cas, il existe des profils type « doublement exceptionnel », c’est-à-dire, par exemple, la présence simultanée d’une dyslexie et d’un TDAH. Le parcours de soin amenant à ce diagnostic complet est alors plus complexe et plus long.

 

On me parle de Ritaline ? 💊

 

Selon la sévérité, la chronicité des symptômes et l’âge du patient, la démarche diagnostique d’un TDAH peut aboutir à une prescription médicamenteuse. Elle doit rester associée à une prise en charge comportant des mesures psychologiques, éducatives et sociales.

Ce traitement va permettre de réinstaurer, dans le quotidien, une vigilance dans le traitement des tâches. Le cerveau est alors chimiquement mis en « état d’alerte » permettant une bonne focalisation de l’attention. L’accompagnement de l’enfant dans ses apprentissages reste toujours nécessaire : le médicament ne fera pas la différence entre un magazine et un devoir de maths, son rôle est uniquement de tenir le fonctionnement cognitif en éveil.

Un traitement par méthylphénidate n'est pas indiqué chez tous les enfants présentant un TDAH. Il n'est pas indiqué chez les enfants présentant des symptômes liés à des facteurs environnementaux (notamment enfants victimes de mauvais traitements) et/ou des symptômes liés à des troubles d'origine psychiatrique, y compris psychotiques.

L'efficacité et la sécurité d'emploi de l'utilisation à long terme du méthylphénidate n'ont pas été évaluées de façon systématique au cours des études cliniques contrôlées effectuées chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte. Il est nécessaire et souhaitable que la durée du traitement médicamenteux soit limitée. Le traitement est habituellement interrompu pendant ou après la puberté. Les patients traités par méthylphénidate à long terme (c'est-à-dire plus de 12 mois) devront être surveillés attentivement

Une mise en garde est établie concernant l’appétit, la croissance, l’aggravation des troubles psychiatriques préexistants. Des maux de tête peuvent être présents.

Le médecin devra réévaluer régulièrement l’utilité du traitement sur une période prolongée, en mettant en place de période sans traitement pour évaluer le fonctionnement du patient en l’absence de celui-ci.

 

Source : https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/ritaline-8866.html

D’autres informations sur : https://www.dys-positif.fr/medicament-tdah-tout-sur-la-ritaline/

samedi 1 février 2020

Présentation





Psychologue spécialisée en neuropsychologie, diplômée du Master II Professionnel de Neuropsychologie et Psychologie du Développement à l’Université de Nice Sophia Antipolis et ancienne stagiaire au Centre de Référence des Troubles des Apprentissages (CERTA – CHU LENVAL) 

J’accueille dans mon cabinet, pour des évaluations et prises en charge, des enfants, adolescents et adultes souhaitant répondre à des questions en lien avec leur fonctionnement intellectuel (difficultés d’apprentissage, de concentration, d’organisation/méthodologie, d’appréhension de leur HPI…). Cette démarche permet également de désamorcer les conséquences parfois pénalisantes sur le plan affectif, familial, professionnel ou scolaire.

L’évaluation se réalise au moyen de l’entretien clinique et d’outils psychométriques (WISC V, WAIS IV, NEPSI II, TEACH…) dans une perspective diagnostique et d’accompagnement. Le premier entretien est clairement dissocié des séances de test.

Mon orientation théorique repose principalement sur l’approche centrée sur la personne, au travers d’un travail collaboratif et actif entre le patient et le thérapeute et dans une optique d’une prise en charge adaptée à vos besoins. 

Les consultations ne sont pas remboursées par la sécurité sociale néanmoins, n’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mutuelle.

Voici une liste non exhaustive de mutuelles propose une prise en charge partielle : MGEN, EDF, SNCF, Armée de l’air, Bâtiments travaux publics, AGF, Allianz, APICIL, APREVA, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Generali, Groupama, APRIL, D&D, RATP, Groupe Mornay, IPSEC, IRCEM, AG2R, LMDE, MAAF, MACIF, MATMUT, PACIFA, SwissLife, THELEM, VAUBAN, HUMANIS, AXA, CREASIO, SFR/ORANGE…



vendredi 7 septembre 2018

Nouveauté pour la rentrée 2018

 Le cabinet s'ouvre désormais à l'évaluation intellectuelle adulte 🎉


L'évaluation du potentiel intellectuel offre une meilleure connaissance de soi, de ses capacités et permet de répondre à de nombreux questionnements notamment pour les parents ayant leurs enfants récemment diagnostiqués HPI (haut potentiel intellectuel, surdoué, zèbre...). 

Sur le plan purement technique, les domaines cognitifs abordés sont le langage, la mémoire, le raisonnement et la vitesse. Or, sur le plan clinique, de nombreux éléments s'ajoutent à cela comme la tolérance face à l'échec, la gestion du stress et l'élaboration de stratégies. Ainsi, un même score chez deux personnes ne signifiera pas un même résultat et une même interprétation.  

Pour certains, cela peut être une démarche très pertinente dans le développement de sa confiance en soi. 

Il est normal que cela puisse susciter de l'appréhension, n'hésitez pas à entrer en contact avec un ou des professionnels mais également d'autres adultes ayant réalisé ce test (exemple : témoignage de Lohusk sur youtube). 





lundi 11 septembre 2017

Qu'est ce que l'intelligence émotionnelle ?





 L'intelligence émotionnelle suscite mon plus grand intérêt, elle est à 90% responsable de notre réussite personnelle et professionnelle, elle se situe bien au delà de notre seule faculté à cumuler des connaissances scolaires. 

 C'est pourquoi je met un point d'honneur à la pratiquer avec les enfants que je reçois en remediation cognitive*. D'après les travaux de Daniel Goleman, j'encourage à développer des compétences telles que se connaitre, se motiver, se gouverner, comprendre ses émotions, savoir gérer les relations sociales et s'adapter tout comme mieux comprendre et gérer son empathie.

*mon tarif pour les remediations cognitives : 35€ / heure 

❤️🕵🏻 Cliquez ici pour voir l'article   



samedi 26 novembre 2016

Un bilan neuropsychologique pour quoi ? pour qui ?



📎 Le bilan neuropsychologique s'applique lors de :

  • Difficultés d'acquisition des apprentissages, mémorisation (ex : oubli ses leçons le lendemain des révisions)
  • Attention, concentration, agitation excessive
  • Difficultés dans la bonne réalisation des devoirs maison (temps dépassant les 1h)
  • Suspicion d'autisme 
  • Ennui, désinvestissement, chahut à l'école 
  • Suspicion d'un haut potentiel intellectuel 
  • Questionnement sur le saut de classe
  • Demande de PAP, PPS, dossier MDPH
  • Prise en charge dans un autre secteur (ex : orthophonie) depuis une longue durée mais avec persistance des difficultés d'apprentissage 
  • Besoin de guidance, savoir vers qui se diriger pour effectuer le parcours de soin 


L'évaluation va permettre de cibler l'enfant de façon globale (cognitive, psychologique, comportementale) pour situer ses points forts/faibles, indiquer la prise en charge la plus pertinente et les aménagements à mettre en place à l'école et à la maison pour assurer son bien-être et son autonomie.

En association avec les autres professionnels, le bilan neuropsychologique offre un éclairage sur une hypothèse d'un trouble spécifique d'apprentissage (trouble déficitaire de l'attention, dyspraxie, dyslexie, trouble exécutif...). 


Combien ça coute ? 

En moyenne, un bilan intellectuel coûte environs 300e, les tarifs évoluent selon la localisation du cabinet (ex : Paris versus Bordeaux), le professionnel, le contenu du bilan et donc la durée de celui ci. Cest pourquoi il faut bien se renseigner au préalable, certains professionnels mentionnent des prix attractifs seulement il faut rajouter au bilan même,  le coût d'une consultation début + fin/restitution des résultats.